Je sais des fois j'oublie que j'aime Je sais des fois j'oublie que j'aime Je sais des fois j'oublie que j'aime bien, j'aime pas J'aime quand j'aime trop J'aime pu pis je suis perdu Est-ce du superflu incongru ou inconsciemment prévu J'ai peur j'suis maladroit Souvent je baisse les bras Dans ce cas Rappelle-moi Rappelle-moi comment aimer Rappelle-moi Rappelle-moi comment aimer Rappelle-moi Rappelle-moi comment aimer J'étais perdu dans mes tracas Dans mon esprit ça n'allait pas Et mon sommeil qui rit de moi Et les fourmis dansaient le ska Je ne dormais plus, j'y croyais plus, j'étais perdu Entre mon ego et ma tête sous l'eau Mon coeur battait à contretemps Comme dans un film Comme dans un film de Ducournau Que j'aime Je sais des fois j'oublie que j'aime Je cherche des mots pour te décrire Que mon insomnie n'est pas liée à toi Malgré tes caresses Contre mes pensées J'ai perdu le combat Je t'ai donné mes angoisses plutôt que mon amour Alors s'il vous plaît rappelle-moi Rappelle-moi Rappelle-moi comment aimer Rappelle-moi Rappelle-moi comment aimer Rappelle-moi Rappelle-moi comment aimer Je ne savais pas, j'ai pas menti Et j'sais toujours pas où je vais aujourd'hui J'ai fait de la peine J'ai pris des coups, des claques des scènes de haine zélées J'en garde des séquelles Et même si les mots m'animent ils m'ont abîmé Je sais qu'elle sait que le silence est d'or Mais j'ai choisi de parler pour recoller les bouts cassés Et même plus que ça Et quand j'n'ai plus de voix C'est quand je mens à moi-même Parce que des fois j'oublie que j'aime Je sais des fois j'oublie que j'aime alors rappelle-moi Rappelle-moi comment aimer Rappelle-moi Rappelle-moi comment aimer Rappelle-moi Rappelle-moi comment aimer Rappelle-moi Rappelle-moi comment aimer

On m’a dit : “va là-bas tu connaîtras un meilleur avenir” Mes amis, mon pays, ma famille forment de si beaux souvenirs Guerre, corruption ou misère je ne peux plus repartir Chez moi, chez moi c’est où ? Ici ou là-bas ? Dois-je vraiment choisir ? Malgré tout je me heurte aux spécimens peureux, modèles de xénophobie Serais-tu capable de t’endormir aux bruits des bombes, des cris, des coups de fusils À l’odeur des rues, des flics ou politico-pourris J’ai tout quitté, j’ai fui la lutte pour nos valeurs Je la laisse à mes pairs Ce n’est pas facile, j’ai peur du jour où je m’abaisse à m’y complaire Je vis en exil, ça ne m’oblige pas à me taire Bienvenue aux réfugiés, à la famille. solidarité internationale Bienvenidos los refugiados y sus familias solidaridad internacional Pangar kan va riv lèr Lèr po twé zizé * Bienvenue aux réfugiées, à la famille. solidarité internationale Nwar, blan, zon, gri, vèr, sé bann zimin avan dèt bann réfizié ** Son humanos antes que refugiados On m’a dit un jour qu’il fallait aider son prochain Mais le bonimenteur nous avait menti Trop de paroles en l’air, de causeries, de beaux discours, de paraboles, de grands récits Faire preuve d'altruisme ne devrait pas dépendre de phrases en “mais” et “si” Ni d’un messie Je remercie ceux qui disent “oui” sans attendre de merci Qui passent à l’action sans condition Et lèvent la main avec conviction Bienvenue aux réfugiés, à la famille. solidarité internationale Bienvenidos los refugiados y sus familias solidaridad internacional Bienvenue aux réfugiées, à la famille. solidarité internationale Pangar kan va riv lèr Lèr po twé zizé Bienvenidos los refugiados y sus familias solidaridad internacional Nwar, blan, zon, gri, vèr, sé bann zimin avan dèt bann réfizié Son humanos antes que refugiados * Le moment venu, fais attention à tes jugements ** Noirs, blancs, jaunes, gris ou verts, ils sont humains avant d’être réfugiés.

Bière, légère Je ne peux plus me taire Et j'en ai perdu l'heure À quoi bon? Quoi faire? Quand cela vient du cœur Mais je sais que la liqueur leurre T'agrippe de ses serres La galère, la peur Y’a tant de choses à fuir Filons à toute allure On s'revoit tout à l'heure Chez le microbrasseur Pour une coupe de pintes sûres Ça fera office de prières Je ressens la chaleur Je ne peux plus dormir Encore un dernier verre De toute façon mon corps ne veut plus vomir Faudrait l’essorer, mon foie veut se repentir Il fait pas soif, il fait souef Je pense que j’aurais besoin d’un Rhum Charette Arrangé ça m’arrangerait 50% ou plus, saveur de Litchi ou fruit de la passion Peu importe l’alcool c’est une passion Mais patientons avec une petite binouze Une petite bière c’est éphémère En tout cas c’est ce que Tommy pensait jusqu’à hier C’est ce que Tommy pensait jusqu’à hier Jusqu’à hier Bibinette et clopinette font la paire c’est net L’une après l’autre elles se répètent “Non toi !” “Non toi !” “Non, toi d’abord !” Bibinette et clopinette se retrouvèrent dans la même bouche Cela s’avère louche Quand je l’emmène sous la douche “Lèche ma colle ! Touche ma feuille !” “Avale mes bulles et reste bien en veille !” “Lèche ma colle ! Touche ma feuille !” “Avale mes bulles et reste bien en veille !” Je vante tes mérites, mais tu m’irrites Attaque mon physique, me rend dépressif Même si ta saveur est exquise Difficile de se positionner quand tu fais de la musique festive L’image du chanteur populaire Tu dois être sur le party et ne jamais refuser L’excès, mais contrôler toujours les bons mots Mais l’étau se referme, tu te renfermes Image imagée loin de la réalité T’as besoin d’une pause bien méritée On sait ce que c’est, on sait ce que c’est On sait ce que c’est, on sait ce que c’est Mais choke pas, goûte à ça, aimes-tu ça? Ben là, pas comme ça, kessé qui a Hey la, choque-toi pas Ah ivresse! Toi qui panses toutes les plaies Tel un sérum divin qui chasse l'ennui Ami de l'oubli, même la honte tu égaies Tu donnerais à l'éléphant le poids de la fourmi Tout est beau, ça paraît Tu ferais de l'antilope et du lion des meilleurs amis Comme la tise apaise Tu effaces puis crées des soucis de ceux dans une phase sans sous Si pleine de misère ma chope pèse pis creuse Faisant fi de la conscience Lèse, pis rase Et tant pis pour la confiance en soi C'est là que l'arrosé fini la risée Au début désinhibés, plein d'amour, de vérités Très vite enivrés, de faits relatés Frelatés, barbants, éthyliquement navrants Comportements bien trop avenants Ah non! La soif est de retour Je vais aller faire un tour au Yer’mad On a un show à faire Faut se remettre dedans On va jouer de la toune Aux foufounes c’est électrique Sers-moi un cidre qui fait du sens La philosophie peut attendre A peut attendre

C’est à toi que je parle Prends le pas mal Les animaux sont mes amis Respect Respecte leurs vies I eat pussy not animals c’est déjà pas mal Pour moi c’est normal Respecte ce qui t’entoure J’ai pas le temps de faire le tour de ma pensée Je te conseille de lire les penseurs Laisse faire, les pasteurs, les plasteurs, Ça se passe pu de même asteur Faque on cause de nos causes Chez Kadé quartier Rosemont Entre une game de basket Pis une pinte sur la rue masson On se bat contre l’hypnose causée par les Gilbert Rozon Pis on dit Reset Nie pas tes manies Chante si t’es tanné Nie pas tes manies Et puis non à la monomanie Ça fait peur mais du bien de sortir de sa zone de confort De ne pas être d’accord et même d’avoir tort De revoir ce qui est sûr Il n’est pas trop tard pour s’ouvrir ça se sait J'avais si peur du changement Que j’m’entêtais jusque frapper le ciment Dann wi na pwin batay J’m'enterrais de la tête à la taille Mentais par intérêt comme les Allemands avec les Massaï Et maintenant à l'heure oú ceux très pressés sont oppressants Faute de parcimonie dans nos pensées Niant qu'elles ont la manie de ne pas trier Parfois monomanie mène vers mythomanie Fais donc ce dont plus tard tu sera ravi de refaire, ravi de revoir Nie pas tes manies Chante si t’es tanné Nie pas tes manies Et puis non à la monomanie C’est à moi que je parle Car j’utilise des mots pour créer des ponts Je n’oublie pas notre passé de colon Je pose la question Est-ce nos manies ou bien nos convictions Qui nous font dire non Alors élevons nos discussions, allons au front Faisons parler nos actions, résistons pour de bon Kadé prend le rebond Ouais Faut s’adapter man Même en flânant change la flemme en flamme Si on s’arrête d’acheter les concepts de nos conditions On casse les préceptes des cons Si t’aimes planer, fais-le consciemment Ça prend quelques années pour assainir un champ Nie pas tes manies Chante si t’es tanné Nie pas tes manies Et puis non à la monomanie

* Marmay d’a kour té sovaz Té kri amwin ti zorey Sové bouklé in marmay blan saz Mi koné na dot té parey Kinm fo giny tousala moukataz Fé d’kamarad mi essay Dawar i yèm kas lé kui dann zèn laz Fo byin na inn i pèy I koz fransé dann la kaz Sof sanm mémé sou la trèy Soman astèr gèt kisa Oté kisa i fé kui Lo méyèr dob chouchou Dub Chouchou L’oiseau veut s’envoler, mais il a les ailes cassées Notre histoire oubliée, ils ne veulent pas l’enseigner L’adolescent peu informé peut difficilement se révolter Le conquérant l’a compris La tête qui tourne Le reggae qui spin Feel la vibe de la chanson Prend une puff Qui suis-je vraiment Peu de réponses Trop de questions Feel la vibe Les bonnes vibrations Passe le spliff Digère le texte Et ressens le son Du Dub chouchou Dub Chouchou Dub Chouchou Dub Chouchou Dub Chouchou Dub Chouchou Dub Chouchou Dub Chouchou * Les jeunes du quartier étaient méchants Ils m’appelaient le petit français Blanc, sage et cheveux bouclés Je sais que pour d’autres c’était pareil Même étant la cible des moqueries J’essayais de me faire des amis Peut-être que c’est inévitable à cet âge Et qu’il faut qu’il y en ait un qui paye On parlait français à la maison Pas avec mémé sous la treille Mais maintenant Regardez qui fait cuire le meilleur daube chouchou